Accidents du travail et accidents de trajet

Les statistiques 2012 des accidents du travail et des maladies professionnelles ont été rendues publiques par l'Assurance maladie – Risques professionnels.
Les principaux indicateurs sont à la baisse : les accidents du travail avec arrêt diminuent de 4,3 %, les maladies professionnelles de 1,9 % et les accidents de trajet de 9,9 %.
Bien qu’en diminution par rapport à 2011, les accidents de trajet ont encore un impact majeur dans les comptes des accidents du travail.

Sur 2018, ils représentaient 8% des accidents avec arrêt mais représentaient 16% des jours d’incapacités temporaires et 61% des décès au travail.
Autant dire que leur gravité dépasse les chiffres et que les actions mises en place sont encore largement insuffisantes ou ne couvrent pas l’ensemble des causes de ces accidents professionnels.

Les accidents de trajet

Les accidents de trajet concernent les accidents de la circulation ne survenant pas dans l’exercice des métiers dont la conduite fait partie intégrante des missions (transporteurs, conducteurs, livreurs, commerciaux,…)

Les accidents de trajet sont des accidents qui surviennent durant le parcours aller-retour entre :

- Le lieu de travail et le lieu de résidence principale (ou une résidence secondaire stable, ou encore un lieu où le salarié se rend de façon habituelle pour des motifs d'ordre familial) ;
- Le lieu de travail et le restaurant, la cantine ou tout autre lieu où le salarié prend habituellement ses repas. Pour être considéré comme un accident de trajet, l'itinéraire doit avoir été le plus direct possible, sauf si un détour a été rendu nécessaire par un covoiturage régulier.
- Il ne doit pas avoir été interrompu ou détourné pour un motif personnel non lié aux nécessités essentielles de la vie courante, ou n'ayant aucun rapport avec le travail du salarié.

Sommeil, somnolence et accidents de la route

Beaucoup de causes existent pour expliquer ces accidents de la route et de trajet : exposition au risque, habitude, téléphone portable, alcool au volant, vitesse, niveau de maîtrise du salarié, état du véhicule…

Mais une cause est en train de devenir une vraie épidémie directement responsable de l’hypovigilance (état intermédiaire entre la veille et le sommeil dans lequel l'organisme a ses facultés d'observation et d'analyse très réduites) grandissante sur les routes : les problèmes de sommeil et de somnolence.

Dégradation du sommeil des français

La dernière édition de la Journée du sommeil en 2014, qui avait pour thème « Sommeil et transports »,a montré clairement la dégradation du sommeil des actifs français.

36 % dorment moins de 6 heures, ce qui est en-dessous des recommandations, à l’origine d’une dette sévère de sommeil. Cette dette de sommeil va provoquer directement de la somnolence et donc des risques d’accidents.

Les actifs français se réveillent en moyenne près de deux fois par nuit pour une durée moyenne de 28 minutes, ce qui va diminuer la qualité de la nuit et bien sûr la quantité de sommeil.

Les insomnies et les troubles du rythme du sommeil présentent des taux respectifs de 19 et 16 %. Des chiffres directement liés à ceux qui recensent 21 % d’actifs somnolents et 6 % de très somnolents durant la journée.

Malheureusement, seulement 13 % des actifs souffrant de problèmes de sommeil se traitent. Ce chiffre est à mettre en comparaison avec les 54% des salariés qui souhaitent être aidés par leur entreprise pour améliorer leur sommeil comme révélé lors du dernier baromètre santé et bien-être de Malakoff Médéric.

Somnolence et conduite

 

Somnolence et actifs

Lors de cette même étude « Sommeil et transports », plus de 10 % des actifs qui conduisent pour aller au travail déclarent avoir déjà somnolé au volant avec des difficultés pour conduire, et parfois la nécessité de s’arrêter.

17 % d’entre eux avouent avoir somnolé au moins une fois par mois et 9 % se sont endormis au moins une fois au volant dans l’année.

Somnolence et chauffeurs de poids lourds

Une autre étude réalisée par l'Unité du sommeil de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches sur 375 chauffeurs de poids lourds entre 2011 et 2012 a montré que trois chauffeurs de poids lourds sur quatre ont roulé récemment sur des lignes blanches sonores le long de la bande d'arrêt d'urgence par inattention ou manque de sommeil.

28 % des chauffeurs de poids lourds dorment moins de 6 heures avant de prendre la route pour un long trajet et près de 30 % s'estiment susceptibles d'avoir un accident à cause de la somnolence.

Les solutions MySommeil pour réduire ces accidents du travail

La somnolence et plus largement la vigilance sont très liées à la qualité & quantité du sommeil. Il est donc important de connaître la qualité du sommeil et le niveau de vigilance des employés et de mettre en place des actions pour limiter les causes d’hypovigilance.

MySommeil a développé des solutions pour améliorer la vigilance des conducteurs (et des autres métiers à haut niveau de vigilance) sur les 2 niveaux de prévention primaire et secondaire ainsi que sur l'évaluation de leur niveau de vigilance.